mercredi 21 novembre 2012

Le conflit s'étend à la Turquie

L'OTAN a donné son accord pour fournir des missiles à la Turquie afin qu'elle défende sa frontière syrienne.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki- moon a dit mardi sa crainte de voir la Syrie devenir un «champ de bataille régional». Au même moment, la Turquie affirmait être sur le point de demander à l'Otan le déploiement de missiles Patriot le long de sa frontière avec la Syrie.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a annoncé mardi que son pays était dans «l'ultime phase» de discussions avant de transmettre à l'Otan une demande formelle de déploiement de missiles sol-air Patriot, «une mesure de précaution, spécifiquement orientée vers la défense», à sa frontière avec la Syrie.
Ces derniers mois, la Turquie a progressivement renforcé son dispositif de sécurité le long de la frontière, au fur et à mesure que la tension s'accentuait avec son voisin, notamment après qu'un tir d'obus syrien a provoqué la mort de cinq civils turcs début octobre.
Reconnaissance britannique
Sur le plan diplomatique, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, en visite au Caire, s'est dit «profondément préoccupé par la militarisation continue du conflit, les violations abominables des droits de l'Homme et le risque de voir la Syrie devenir un champ de bataille régional avec la violence qui s'intensifie».
De son côté, le Royaume-Uni a reconnu à son tour la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne comme «seul représentant légitime du peuple syrien» et l'a invitée à nommer un représentant à Londres.
Ce faisant, Londres est allé au delà des positions plus prudentes de l'Union européenne et des Etats-Unis, la première s'étant bornée à reconnaître la coalition comme «représentante légitime des aspirations du peuple syrien» tandis que Washington la considère comme «une représentante légitime».
Les rebelles ont quant à eux annoncé mardi la création d'un service de renseignements visant à protéger «les fils de la révolution contre les attentats, arrestations et assassinats», mais aussi à rechercher ceux qui au sein de la rébellion commettent des exactions, selon une vidéo diffusée sur YouTube par un porte-parole de l'ASL (Armée syrienne libre). Lire la suite...